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Dans le monde de l'hypersensibilité : ... une relation humaine complexe.

Photo du rédacteur: christine longuevilechristine longuevile

Dernière mise à jour : 3 févr.

Si tu lis ce début d’article, c’est quant lisant le titre, tu t’es peut être un peu reconnu !  La relation humaine, deux mots qui vont pouvoir animer ce dialogue entre toi et moi, entre toi et toi, parce qu’évidemment, tout n’est pas identique pour chaque être que nous sommes, il en serait pauvre et non enrichissant si c’était le cas.  Alors tu vas pouvoir te questionner durant cette histoire et voir en toi comment, et qu’est ce qui se joue vraiment dans ta relation aux autres en tant que personne hypersensible.

hypersensiblité relation
la relation à soi

Au cœur de mon hypersensibilité, j’aurais largement observé chez moi, le besoin de retrouver chez l’autre le même élan, l’élan du cœur avec tout ce qu’il comporte ! Ca fait une liste super longue …. 

L’élan de l’enfant audacieux et timide à la fois, l’élan d’une force et d’une fragilité, l’élan de vivre la colère et la tristesse aussi intensément l’une que l’autre,  l’élan du naturel, de la folie, du jeu, et d’une certaine pudeur,  l’élan de la légèreté et de l’insouciance face à ce chemin inconnu avec une pression légitime qui te freine,  l’élan de créer, de fabriquer, de mettre en œuvre,  tout en te regardant rêver et t’émerveiller,  ……  

Le besoin de sentir que tu es toi devant moi, sans artifice, sans frou-frou ni colorant ! 

Un être, tellement vrai qu’il serait en capacité de me dire « Va chier » quant il en aurait envie, parce qu’il est vrai que nous sommes toutes et tous dotés d’une partie vraiment emmerdante, alors effectivement, je peux m’attendre à ce que tu me dises que je t’emmerde, parce que je l’aurais bien cherché !

Le besoin de t’attirer spontanément dans mes baisers, sans réfléchir à cette pulsion soudaine qui ne demande qu’à se nourrir, alors tes bras et ce que dégage ta présence me remplisse et touche mon cœur.

J’aime le fait d’entendre cette spontanéité, aussi réelle qu’un enfant de 5 ans pourrait te montrer quant toi, bras ouverts, lui court vers toi, quant il te serre fort et te dit qu’il t’aime grand comme la planète ou l’univers !!    c’est aussi simple pour lui, et c’est comme ça avant qu’on le bâillonne et l’empêche de dire la vérité ! 


J’aime les critiques parce qu’elles sont constructives. Je les accueille et les accepte parce que j’ai travaillé sur le fait que je n’étais pas parfaite ! 

Ha … déception !  je ne suis pas la femme qui gère, qui fait, qui pense, qui anticipe, qui déroule, qui surprend, qui organise, qui nettoie, qui rafraichit, qui travaille, qui mène, qui éduque, qui punit, qui invente, qui produit, qui fructifie, tout en même temps pour que le monde qui l’entoure soit dans un cocoon apaisant, sécurisant, amusant et étincelant !

Mener ce rôle est épuisant, surtout qu’il est incomplet, et que nous sommes bien plus polyvalentes que ça, et que la vie que nous menons nous propose d’être encore plus compétente et soucieuse de l’être. 

Mais quant est-il de mon regard sur moi ? suis-je à la hauteur ? La hauteur de quoi dailleurs ??? Suis-je capable de tout mener, de tout faire pour que tout soit fait ! c'est tordu comme raisonnement ! non ? Suis-je assez belle, forte, courageuse, ... suis assez compétente ?

Et ou en est le regard des autres et de ce qu’ils pourraient bien penser si ……  

Peu de personne peuvent se dire aujourd’hui, totalement détachée du regard de l’autre,  et certainement rares sont les personnes qui ne se jugent pas, ne se dévalorisent pas.


Le jugement est hyper présent tant sur nous que sur l’autre.  Comment accepter l’autre si nous ne nous acceptons pas nous même ! ? Quels seraient les risques, si l’autre voyait en nous une partie déplaisante, non conventionnelle, ou pas assez forte, pas assez cultivée, pas assez intelligente ? Qu’est ce que je risque de perdre si tu t’apercevais que je ne suis pas parfaite à tes yeux  ?

Tu sais … déjà, la perfection est sensiblement différente au regard de chacun. Ta perfection n’est pas forcément la mienne, alors je ne peux pas m’identifier à tes yeux, tant que je ne connais pas ta définition à toi.  J'essaie déjà d'en définir la mienne.

 

Regarde-toi, découvre-toi, apprends de toi, et de la même manière tu connaitras l’autre aussi dans toutes ces facettes, ses masques, ses blessures et ses bonheurs !  Plus tu vas à la rencontre de toi-même sincèrement, intensément, profondément, curieusement, et plus tu auras le contentement d’y trouver de la légèreté, de l’amour, beaucoup d’amour, …. 

Mais tout ça, c'est après avoir passé les méandres sombres des tumultes accidentés de ta vie. Je sais, ça fait beaucoup, mais à y regarder de plus près, je ne connais personne qui n'a pas de désordres, mais je suis daccord, je mets la différence entre le petit chambardement, et le gros bordel !

Alors, le regard de l’autre ne viendra plus te questionner, te faire douter, ton regard envers toi aura pris une autre tournure, et une certaine énergie apaisante circulera en toi.   

En résumé, ou en conclusion de cette première partie, le simple fait de se dire que l’on a un sentiment relié à la peur de ne pas plaire à l’autre, la crainte de ne pas être assez bien, montre que ton estime de toi et la confiance que tu te portes semblent légères et ont certainement trébuchées dans les couloirs de ton éducation.  Mais si tu arrives à ce stade de conscience, et que tu as réussi à sortir des méandres de l’auto-jugement, alors t’es à moitié sauvé !

Se prendre en main comme on dit,  ….  Je dirais plutôt se donner la main, s’accompagner, et s’autoriser à !  ca voudrait dire, se bouger le cul ! ne pas rester victime de son propre fonctionnement que l’on connait depuis des lustres, et qui est bien plus facile à nourrir que d’aller voir de l’autre côté ce qui s’y passe. L’inconnu, les changements d’habitudes, mais surtout une remise en question est bien plus inconfortable, je vous l’avoue. 

Mais au final, j’ai changé mon positionnement, mon angle de vision, et tout en étant moi, je me détache de mes vieux habits troués et fades, pour mettre de la couleur et du mouvement dans ma vie.   C’est quelque chose qui change ma relation à moi, et avec les autres.  Le détachement ! 

Prends des risques, ose …  Découvre-toi, enlève tes fringues, mets-toi à nu …  Regarde-toi, et surtout, surtout …  Aime-toi comme tu es, avec tes imperfections et ta beauté.  Apprends à regarder tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur, tu verras qu’une multitude de joyaux s'y cachent, qu’ils t’appartiennent, et qu’ils te serviront à voir la belle personne que tu es.  Chez l’autre, c’est la même chose.

Je voulais te parler, d’un thème tout aussi important,  L’attente !

Pfff….  Que le temps est long quant on attend que l’autre soit un peu plus comme moi !

Moi être sensible que je suis, à un niveau un peu plus élevé que la majorité de mes concitoyens, je me sens chamboulée, en colère, triste, vivant sans cesse de l’incompréhension face à l’autre, qui ne rentre pas dans la relation, ne la vit pas de la même intensité, n’ayant pas les mêmes besoins, ne formulant pas les mots, si précieux pour moi, comme j’aimerais les entendre, ne vois pas ou ne considère pas mes états émotionnels, ne prends pas la peine de s’arrêter deux minutes pour me demander comment je vais, comment je me sens …..

Je râle de me plaindre sans cesse !   ça fait beaucoup.  J’ai le tout qui s’exprime !  je sors les mots qui se bousculent, qui s’enchainent, qui s’accumulent …     je vois tout aussi, le détail que tu ne vois pas, je mets de l’importance ou tu n’en mets pas, je peux te faire un flan de quelque chose dont tu n’as pas conscience …  c’est pesant !  je me pèse moi-même.  Je ne me suis pas toujours, alors je comprendrais si tu n’arrives pas à me suivre aussi !  je décline, je ris, je pleure, à fleur de peau pour un si peu à tes yeux, pour moi une déchirure !  Si tu n’es pas comme moi, comment peux-tu m’accompagner, me guider, me soutenir ?  Comment peux tu comprendre mon sens des choses ?

Je me trouve si mouvementée et facilement perturbée parfois !  J’ai des hauts, des bas ! 

Chargée émotionnellement, je ne suis plus en capacité d’avoir ce recul, le discernement pour y voir clair, je suis habitée par une multitude de sentiments qui s’entremêlent et tournicotent autour de moi. La relation à moi-même se sent paralysée, abîmée et secouée. Ma relation avec toi est sacrément touchée.

Le seul remède à cette échappée qui prend de l’ampleur, le traitement à suivre pour retrouver une stabilité satisfaisante et de me poser La question !  La seule et l’unique :


De quoi j’ai besoin ?


J’ai besoin d’air,

J’ai besoin d’espace,

J’ai besoin d’aller à la décharge, de vider le trop plein, de faire le tri, de me débarrasser de toutes ses pensées, des ces poids sur mon corps,

J’ai besoin de respirer lentement, d’amener avec le souffle ces parasites qui m’encombrent, de libérer les pièces qui ont pris la poussière, de pousser le passé vers la sortie, de vivre le présent pleinement, de régler mon compte avec la nostalgie, de jeter ce qui ne me sert plus, d’arrêter de garder et de nourrir,

J’ai besoin de passer un cap,  de faire le saut dans le vide,

De laisser la toile prendre la direction qu’elle veut, sans crainte ….  


Je ne suis plus dans l’attente.


C’est moi qui agit.





Et toi tes besoins ????  

 

Merci de ta lecture,

Merci de voir en toi .

 

Ecriture du 30 juillet 2024.  Merci à tous pour l’inspiration que vous m’accordez.

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